Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le management est un métier et non une mission additionnel au poste occupé initialement. Ce qui veut dire qu’il s’apprend comme n’importe quel autre métier. On ne devient pas boulanger en un claquement doigt. Ce métier s’apprend avec de la théorie dans un premier temps puis avec de la pratique en continue. On améliore son savoir-faire au fil des ans. Pour le management c’est pareil. On ne devient pas Manager en lisant des articles sur internet ou juste avec une promotion. Un apprentissage mené par un Mentor est nécessaire. Si on part de ce principe simple, être Manager n’est pas juste le fait d’avoir des tâches supplémentaires à faire, c’est un métier à part entière.

On ne s’improvise pas boulanger

Devenir Manager est à la porté de tous car il suffit d’avoir une promotion et hop, vous voilà Manager. En revanche, devenir un BON Manager est bien plus compliqué qu’on pourrait le penser. Pourquoi ? Exactement pour la même raison qu’ouvrir une boulangerie est facile. Tout le monde peut le faire.

Vous passez un CAP boulangerie en express, vous pouvez même le faire sur internet maintenant. Il reste à acheter un fond de commerce, des matières premières surgelées et le tour est joué. Vous avez juste à apprendre à régler votre four histoire de ne pas faire cramer vos baguettes surgelées et vous les vendrez au même titre que le boulanger d’en face. Cet artisan qui se lève à 4h, qui passe des heures entières à préparer ses différents pains et pâtisseries avant de les présenter joliment dans sa vitrine. D’apparence, il n’y a aucune différence mais en réalité, il y en a une majeure : la qualité.

La facilité vs la qualité

Votre baguette sera dix fois meilleure chez le boulanger artisan et votre Paris-Brest aura de la vraie crème praliné alors que l’autre vous mettra de la crème chantilly ! C’est moins cher et surtout, bien moins compliqué à faire. Sacrilège ! Mesdames et Messieurs, un vrai Paris-Brest se fait avec de la crème praliné donc arrêtez vos variantes de crèmes en tout genre svp ! C’est une vraie fan de Paris-Brest qui vous le dit ! (La vraie recette du Paris-Brest).

Bref, en clair, l’artisan boulanger travaille avec passion, il aime son métier et il a appris aux côtés d’un Mentor qui lui a transmis son savoir-faire et la passion du métier. L’autre aura cherché la facilité en se disant que de toute façon, les gens achètent du pain même quand c’est du caoutchouc parce que c’est une tradition française et que tout le monde mange du pain à table. Or c’est faux ! La tradition française est notre savoir-faire exceptionnel, pas de vendre du bas de gamme surgelé.

Paris-brest

Le management c’est comme construire une maison

Le management c’est exactement pareil, c’est du savoir-faire. Au même titre que l’exemple du boulanger, vous pouvez faire une école de management et décrocher un poste de Manager. Cependant, aurez-vous l’expérience nécessaire pour gérer une équipe ? Non. Aurez-vous les conseils avisés d’une personne expérimentée pour vous apprendre à adopter la bonne attitude face à une situation particulièrement difficile ? Non. À l’école, on apprend la théorie de base. Celle-ci est nécessaire mais sert de fondation. Avez-vous une maison avec juste les fondations ? Bien sûr que non, il vous manque tout le reste. Pour construire une belle maison, il faut au minimum :
1/ Les fondations
2/ La construction
3/ Les finitions
4/ L’entretien

Imagées, les fondations représentent la théorie que nous apprenons à l’école. Essayez de construire une maison sans fondations, je ne donne pas cher du résultat. Elle aura l’apparence d’une maison mais au moindre problème, elle s’écroulera. Ce qui arrive après, c’est la construction. Là, c’est le travail d’équipe pur et dur. Compliqué de construire une maison seul•e non ? Ensuite, on aura les finitions. Cette étape donne de la valeur à la maison. Elle aura son propre style et se démarquera par son authenticité. Enfin, nous avons l’entretien. Une maison sans entretien perd de la valeur au fil du temps à cause de l’usure et l’évolution des normes. Une maison qui n’est pas aux normes devient invendable au même titre qu’une maison remplie de traces d’humidité et non entretenue.

Maison

Apprendre le métier de Manager

Vous l’aurez compris pour être un bon Manager, il faut apprendre le métier en respectant les étapes clés et nécessaires à la maîtrise parfaite de ce savoir-faire. En reprenant l’exemple de la construction d’une maison, le métier de Manager est donc constitué de 4 étapes fondamentales :

1/ La théorie
Elle s’apprend à l’école mais aussi en formation professionnelle. Ce sont les connaissances nécessaires à la gestion de l’organisation et de l’humain. Ce sont les fondamentaux.

2/ L’apprentissage
Accompagné d’un Mentor, l’apprentissage permet d’avoir un modèle à suivre et limite les erreurs de débutant. On apprend ce savoir-faire d’une personne expérimentée qui le transmet.

3/ La formation professionnelle
Cette étape donne une réelle valeur ajoutée au management. La formation permet d’aller au delà de la théorie et de l’apprentissage en renforçant ses connaissances. Elle permet de se perfectionner et d’améliorer ses compétences sur des niveaux supérieurs. La formation peut également être une mise à jour des pratiques managériales qui évoluent avec le temps au rythme des générations.

4/ Le coaching professionnel
Véritable outil d’amélioration continue, le coaching permet de lever les barrières et d’atteindre des objectifs bien précis. C’est une forme de perfectionnement des pratiques quotidiennes dans le but de se dépasser et de progresser encore et toujours.

La version accélérée

Ces étapes peuvent être remplacées par la formation professionnelle suivi d’un coaching dans le cas où la personne n’aurait pas suivi un cursus classique. Ce qui est le cas pour les patrons qui créent ou reprennent une entreprise. Experts dans leur métier initial, ils se retrouvent à gérer du personnel sans avoir été formé au métier de Manager. Certains peuvent s’en sortir sans trop de difficultés en ayant des collaborateurs plutôt flexibles ou issus des générations précédentes. En revanche, cela devient particulièrement compliqué, voir chaotique lorsqu’on arrive aux nouvelles générations qui sont bien plus exigeantes que leurs aînées. Ces patrons se sentent dépassés par les événements et baissent les bras. Certains préfèrent même travailler 7j/7 au point de ne plus tenir debout tout ça pour ne pas recruter et éviter de gérer les problèmes.

Vitesse

Mettre sa fierté de côté

Il faut bien reconnaître que c’est dur d’avouer ouvertement qu’après 30 ans de métier, on a besoin d’aide. On est patron de sa boîte depuis longtemps, ça tourne difficilement mais ça tourne. Le personnel râle mais comme toujours, les gens râlent du matin au soir hein ! Ne parlons surtout pas des jeunes, ce sont des feignants ! Ce discours bien rodé tourne comme un disque et on bosse comme ça pendant des années en attendant la retraite.

Arrivée au moment de tirer sa révérence, on s’aperçoit qu’il n’y a personne pour reprendre l’entreprise donc elle ferme ou elle se fait racheter par une autre. C’est ainsi que nous perdons au fur et à mesure notre précieux savoir-faire français. L’exemple parfait est celui du choc des générations mais aussi celui de cette fichue fierté inavouée. « Ce n’est quand même pas un•e gamin•e qui va m’apprendre mon métier ! » De quel métier parlons-nous ? Bien évidemment, on ne va pas apprendre à un mécanicien comme faire une vidange. En revanche, cela peut l’aider à transmettre son savoir-faire, à gérer une équipe et motiver les nouvelles générations.

La phrase préférée des petits patrons est « On n’a pas le temps pour se former ». Qui dit problème de temps dit problème organisationnel ou manque d’effectif. Que ce soit dans l’un ou l’autre cas, la finalité est la même : on perd pied tôt ou tard. Alors oui, je vous l’accorde, ce n’est jamais simple d’avouer qu’on a besoin de se faire accompagner mais qui a besoin de le savoir ? Ce n’est pas marqué sur notre front qu’on suit une formation. En plus, on peut très bien le faire en toute discrétion de chez soi avec les formations à distance comme celles de Tricolor Expertise.

La volonté plus que la possibilité

J’irai même plus loin en disant qu’en réalité, c’est plus une question de volonté que de possibilité car le patron qui bosse 7j/7 par manque de personnel n’a t-il pas tout intérêt à prendre 1 mois de son temps à se former pour lui permettre de récupérer un peu de vie personnelle après ? Il faut le vouloir pour bosser ainsi sans trouver de solution pour améliorer ses conditions de travail. Les possibilités sont multiples dans ce genre de situation sauf qu’il faut avoir envie de s’ouvrir à autre chose et mettre de côté ce que l’on fait depuis des années. Le changement est une véritable étape pour certaines personnes et elle l’est encore plus lorsqu’on est patron.

Vous connaissez sûrement l’expression « On en apprend tous les jours ». D’ailleurs qui ne l’a pas dit au moins une fois dans sa vie ? Si c’est si simple de le dire, pourquoi est-ce si difficile de le faire ? Levez les préjugés et vos barrières pour continuer à apprendre ! Vous pouvez très bien avoir 50 ans et continuer à développer vos compétences. Il n’y a pas d’âge. La seule différence, c’est qu’en vous formant, vous développerez votre ouverture d’esprit et votre agilité face aux difficultés. Vous serez plus confiant•e pour avancer car vous saurez exactement quoi faire. Encore faut-il vouloir sortir de sa zone de confort.

Chat

La zone de confort

Bizarrement, même si cette zone est loin d’être confortable, certains se plaisent à y rester par habitude. Cette peur de l’inconnu est remplacée par des excuses bidons dont on devient le•la spécialiste. Ah c’est tellement plus simple de trouver des excuses ou de se plaindre ! Tellement plus simple que d’apprendre un autre métier. Pourtant, ce nouveau métier nous permettrait d’être plus performant•e, plus opérationnel•le et surtout plus motivant•e.

Le métier de Manager ce n’est pas juste donner des ordres et vérifier que le travail soit bien fait. Bien au contraire, ce job nécessite plus de compétences qu’on pourrait le penser comme par exemple :

  • Donner du sens
  • Assurer le cap de l’équipe
  • Définir des objectifs collectifs et individuels
  • Évaluer les performances en toute objectivité
  • Être impartial et équitable avec tous les collaborateurs
  • Savoir décider
  • Montrer l’exemple
  • Communiquer clairement et efficacement
  • Gérer les conflits
  • Écouter attentivement
  • Garder son calme et la maîtrise de soi en toute circonstance
  • Remercier et/ou féliciter son équipe
  • Accompagner et coacher
  • Apporter un feedback régulier

Cette liste est loin d’être exhaustive mais on va dire qu’elle contient les grandes lignes.

Les bases du management

Alors vous allez me dire qu’il n’y a rien de compliqué à remercier ou féliciter son équipe. Certes mais encore faut-il savoir le faire et surtout savoir comment le faire. Je peux vous dire que sur 10 Managers, seuls 2 ou 3 savent dire merci à leur équipe. C’est déjà un véritable apprentissage juste de comprendre l’intérêt de cette pratique. Ensuite, un merci est bien différent d’un bravo donc le « comment » à tout son sens et encore une fois, ça s’apprend !

Pouce

Il ne faut pas oublier qu’être Manager c’est avant tout être capable de répondre aux :

  • Pourquoi ?
  • Qui ?
  • Quoi ?
  • Combien ?
  • Comment ?
  • Quand ?

Mais c’est aussi être capable d’instaurer le bien-être au travail, pour ses collaborateurs mais aussi pour soi.

Le management n’est pas inné même si certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres. Ce métier nécessite un long apprentissage accompagné de bases solides pour réussir dans ses fonctions. La formation professionnelle est une des clés du succès qui ne doit pas être vu comme un simple coût additionnel pour l’entreprise mais plutôt comme un investissement sur l’avenir plus que rentable !

Christelle Mokdad

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